Penché sur son visage, il découvrait l'autre. Ce reflet de lui même qu'il avait cherché de l'autre côté du miroir. Son esprit agité se convulsionnait sous l'emprise de ses sens subjugués.

Le temps figeait son destin. Le temps n'avait plus de direction. Sa conscience flottait, libre de ses ancrages, jusqu'à lors, scellés dans son destin.

Il prit sa main et sentit des pulsations s'échapper de son coeur. Son image remplissait son être qui chavirait, trop plein de celle qu'il contemplait. Elle murmura, il sentit alors frémir le bonheur qu'il avait laissé croitre dans son coeur lorsqu'il avait décidé de se soumettre à son Amour.

Il savait qu'il n'était plus indivisible, pris dans le sourire et les yeux de celle qu'il avait trouvé au fond du temps. Il ne parlait pas, ses mots avaient disparus, ses sentiments, seuls restaient.

Il connaissait le danger de céder à la passion, couper ses bases du monde réel pour plonger dans l'abime de ses sentiments libérés des tourments, dont la corde rompue ondulait sous son souffle cahotique. La crainte de perdre et de se perdre perlait sur ses tempes d'Argent.

Que resterait il de lui, si son nouveau reflet devenait une ombre.

Plongé dans la nuit, il n'aurait de solution que d'accepter de ne jamais revoir, ni de savoir. Il serra plus fort son coeur qui le plongea dans une crainte nouvelle: celle de perdre celle qui ne voulait pas perdre. Il était elle, mais elle, qui était elle ? Et si elle n'était plus A moi